Quand il y a quelques mois, j’ai pris la décision de démissionner de mon poste d’enseignante de français, le plus douloureux c’était l’idée de ne plus rien transmettre, de ne dire à personne ce qu’il y a de touchant dans tel passage de livre, dans tel poème ou dans tel tableau. Ce fut une idée insupportable tant je prends plaisir à partager ce qui m’émerveille et tant je suis chagrine à la pensée qu’une chose n’existera que dans un coin de mon esprit.
Alors s’imposa à moi l’idée du blog. Cette idée ne m’était pas inconnue, elle avait toujours existé en germe sans que vraiment je ne me retrousse les manches pour lui donner une forme. Cette fois, je ne pouvais pas la repousser nonchalamment d’un revers de main. J’avais compris que l’enseignement ou le blog n’étaient que différents moyens de transmettre et ma démission ne fut qu’une formalité administrative !
C’est avec une joie immense que je me rends compte que je ne me suis pas trompée. C’est avec beaucoup de soin, de passion et d’amour que j’écris. C’est pleine d’espoir que je me dis que ce que je fais sert ou servira d’une manière ou d’une autre quelqu’un quelque part dans le monde.